Sommet des trois Bassins : plus de 1500 participants attendus à Brazzaville

Par Nicodeme Djoma

Les préparatifs du premier sommet des trois Bassins forestiers tropicaux vont bon train, avec l’appel à mobilisation des partenaires techniques et financiers. La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, était face à la presse, ce 2 septembre, pour tenter de situer l’opinion sur l’enjeu de l’évènement et son niveau de préparation.

À moins de deux mois du sommet des trois bassins de biodiversité et des forêts tropicales, prévu du 26 au 28 octobre à Brazzaville, la sensibilisation des parties prenantes se poursuit via les canaux médiatiques et diplomatiques. Entre 1500 et 2000 représentants des communautés riveraines du Bassin du Congo, de l’Amazonie et du Bassin Bornéo Mékong (Asie du sud-est) sont attendus dans la capitale congolaise, mais aussi des dirigeants politiques, des experts et bailleurs de fonds.

Brazzaville est prête à accueillir les parties prenantes à l’initiative visant à établir une gouvernance sud-sud pour les régions forestières, a assuré la ministre de l’Environnement, coordonnatrice technique de ce premier sommet des trois bassins. « Nous pouvons estimer à 80% le niveau de préparation du sommet ; il nous reste à finaliser l’envoi des invitations, entre-temps les inscriptions se poursuivent en ligne sur le site dédié au sommet des trois bassins », a indiqué Arlette Soudan-Nonault.

Parmi les enjeux de la prochaine rencontre figurent la formation d’une coalition des pays des trois bassins avec une gouvernance Sud-Sud des écosystèmes forestiers représentant 80% de la biodiversité mondiale et la recherche des financements autour d’un marché de crédit-carbone « souverain ». Les trois bassins devraient tout faire, a estimé la ministre, pour capter 80% des financements promis lors de la Cop 27 pour le climat et de la Cop15 pour la biodiversité.

Elle a surtout insisté sur les objectifs à atteindre par les pays du sud, notamment de définir ensemble le schéma de gouvernance mondiale à travers un accord de coopération entre les trois bassins ; de mettre en place des plans d’actions conjoints avec des objectifs clairs et chiffrés de conservation des ressources forestières. « Il nous faut des solutions alternatives pour aller vers la transition énergétique. Nous avons besoin de financement en vue de financer cette transition énergétique. Comment aller vers des panneaux solaires si nous n’avons pas l’argent. Comment nous désengager de l’exploitation forestière si nous n’avons pas d’argent ? », a lancé Arlette Soudan-Nonault.

Les pays du sud devraient donc proposer un mode de financement adapté à leur réalité et aux besoins des communautés riveraines qui dépendent entièrement des ressources forestières. Les solutions envisagées à ce stade concernent le respect de la norme du marché de crédit carbone, le financement des projets intégrateurs, la levée des risques par les banques d’investissement, le financement des Petites et moyennes entreprises évoluant dans l’écotourisme, l’agriculture résiliente et l’immobilier.

Source : www.adiac-congo.com

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